La dégustation : une valse à 3 temps (temps, temps, temps comme dirait Beethoven dans la 5ème).

Vintage | Vin, style & dégustation | by Alice Weinderland | Oeil, nez, bouche

Vintage | Vin, style & dégustation | by Alice Weinderland |

Comme pour un Jules, il faut faire appel à tous vos sens pour rentrer en contact avec un vin. Même à celui d’orientation (pour vous rappeler où vous avez garé la voiture).

Cette découverte doit se faire avec méthode: 1/ Observer (œil), 2/ Sentir (nez), 3/ Goûter (langue).

La dégustation du vin doit se faire dans des conditions optimales : une belle lumière, une bonne température du liquide, des verres adéquats. La musique d’ambiance et l’huile de massage sont facultatives. Mettez vos sens en fête !

OBSERVER (pas votre reflet dans le miroir)

La couleur

Les bons gestes
Pencher le verre au dessus d’une surface blanche et regarder la surface du vin.

La teinte

Les bons gestes
Lever le verre pour laisser passer la lumière. Voyez-vous vos doigts ou pas au travers du liquide.

Découverte autorisée
Pour la couleur comme pour la teinte, plus le vin est vieux plus il sera dense et sa couleur sombre.

Si le vin est jeune sa couleur sera claire, sa teinte claire et transparente.

Pour les rouges, les plus jeunes auront une couleur tirant sur le violet pour aller jusqu’à des teintes plus bordeaux-brun en passant par des rouges carmins.

Pour les blancs on ira du jaune très clair à reflets vert au ambré en passant par le jaune citron et jaune paille.

Les cépages ont aussi une influence sur la couleur. Les raisins à peau épaisse donnent des crus plus foncés, plus denses.

Enfin les raisins cultivés au soleil donneront des couleurs plus sombres, le bronzage peut-être ?

Alors, larmes ou jambes ?

Les bons gestes
Faire tourner deux fois le verre et observer le liquide qui coule le long des parois du verre.

Découverte autorisée
Si les larmes sont marquées et grasses, le vin est riche en alcool. Il vient très certainement d’un région très ensoleillée. Au contraire des larmes très fluides sont courantes avec des vins des régions au climat plus frais.

La limpidité

Les bons gestes
Regarder la fluidité du vin.

Découverte autorisée
Si le vin est trouble, terne, il présente très certainement un défaut. Si vous constatez des sédiments dans le fond du verre pas d’inquiétude, c’est normal.

La brillance

Les bons gestes
Observer le potentiel de réflexion de la lumière sur le disque supérieur du vin.

Découverte autorisée
Une belle brillance est signe d’une bonne acidité du vin.

 

 

SENTIR

Les défauts

Les bons gestes
Humer le vin une première fois sans remuer le verre -premier nez-. (Félicitation, c’est une fillette)

Découverte autorisée
Une odeur de moisi, d’œuf pourri, de serpillère, de papier mouillé, de vinaigre ou n’importe quelle odeur qui vous révulse, aérer le vin et appeler la police. Attention si avec l’oxygénation, l’odeur s’amplifie au lieu de disparaître, le vin présente probablement un défaut. Si vous n’êtes pas sûr demandez un deuxième avis.

Les arômes

Les bons gestes
Faire tourner le verre, histoire d’oxygéner le vin et de révéler tous les arômes même les plus volatiles. Humer plusieurs fois (le deuxième nez).

Découverte autorisée
Il existe des dizaines d’arômes classés par famille (fruits, fleurs, végétaux, bois, épices…) Ces arômes peuvent être primaires (arômes de fruits, fleurs, végétaux, minéraux résultant du cépage ou du climat), secondaires (arômes de confiserie, pâtisserie issus du mode de vinification) et tertiaires (arômes boisés, épicés, fumés, animal provenant du mode d’élevage). Avec de la mémoire et de l’exercice, on pourra donc déduire de nombreuses informations des arômes : l’origine géographique, le cépage principal, les saveurs dominantes et le caractère du vin.

GOÛTER

Les bons gestes
Prendre le vin en bouche. Mâcher le vin, aspirer de l’air en gardant le vin en bouche (grumer). Ne recrachez pas comme les lamas.

Les impressions (onctuosité, astringence, effervescence, température)

Découverte autorisée
D’après ces sensations, vous pourrez élucider s’il s’agit d’un blanc, rouge, doux, effervescent,… On ressent l’onctuosité, le gras du vin ; sa fraîcheur et sa légèreté ou le fait qu’il assèche la bouche, son côté rugueux ; la douceur des bulles sur la langue.

Les saveurs (acide, amer, salé, sucré)

Découverte autorisée
Apprendre à reconnaître les saveurs afin de mieux définir le caractère, les potentiels ainsi que ses capacités pour l’assortir avec des mets. De manière générale, les vins secs ne sont pas ou très peu sucrés et salés. L’acidité et l’amertume du vin sont importantes mais ne doivent pas être trop présentes.

Les arômes

Qu’est ce que je découvre et quoi en déduire ?
Tout comme pour le nez du vin, vous allez ressentir des arômes en goûtant le vin. En mettant le vin en bouche, on le réchauffe ce qui révèle les arômes les plus discrets du vin. On ne reconnaitra donc pas forcément les mêmes arômes en bouche qu’au nez.

La persistance (longueur en bouche, finale)

Les bons gestes
Recracher le vin. Et constater le nombre de secondes durant lesquelles les arômes restent en bouche.

Découverte autorisée
Un vin dont les arômes restent longtemps en bouche, c’est un baiser, une caresse que l’on aimerait prolonger : c’est souvent un gage de qualité.

Et dansez maintenant…

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